6 avril 2012

CHRONIQUE: HEADCHARGER - Slow Motion Disease



Après les acclamés " The End Starts Here " (2010) et " Watch The Sun " (2007), le groupe se devait de transformer l'essai de la meilleure manière possible. C'est dans cet optique qu'est arrivé " Slow Motion Disease " en janvier 2012.

Mais commençons par le début, quand leur album éponyme sort en 2005, Headcharger nous servait un cocktail de Hardcore assez éloigné de ce qu'ils nous font aujourd'hui, en effet, c'est un groupe qui a su évoluer et toucher d'autres styles qui se présente à nous avec ce nouvel album.

Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, le côté Hardcore du groupe est toujours présent, il n'a pas totalement disparu mais se retrouvé mêlé à d'autres influences tout aussi plaisantes. Cela a pour résultat de nous faire découvrir un " Heavy Stoner Rock Southern Core " très intéressant. Pari risqué, mais pari réussi ? Indéniablement oui.

Slow Motion Disease est une décharge d'énergie pure éclectique. Un peu de Hardcore par-ci, du Heavy par la, une saupoudrée de Blues ici et du bon vieux Rock N' Roll ailleurs, tout cela avec une aura de Stoner planant sur les morceaux du groupe.

Les influences 70's des guitares sont un régal pour les oreilles. La voix de Seb le chanteur, alternant hurlements et chant clair surprend par sa diversité. L'omniprésence et le son de la basse sont un gage de qualité, la batterie quant à elle tentant tant bien que mal de tenir haut la main une rythmique absolument diabolique. AC/DC, Iron Maiden, Metallica ou même encore Lynyrd Skynyrd semblent être des sources d'inspirations indéniables pour nos Normands qui arrivent sans grande difficulté apparente à mêler tout cela avec la manière de jouer qui les caractérisaient sur leurs précédents albums. La décharge d'énergie qui s'abat sur l'auditeur est impressionnante et diversifiée, certains morceaux sonneront plus Metal que d'autres, qui eux sonneront plus Stoner ou encore Hard-Rock. Le groupe se fend même d'un petit passage acoustique très agréable sur " The Life Of A..." servant d'introduction à l'énergique " Drifter ".

La grande surprise qui ressort de cet album, est cette capacité qu'a Headcharger de transformer en or tout ce qu'il touche, en effet, chaque style représenté l'est sous son meilleur jour. De ce fait, nous nous retrouvons face à un groupe qui de part ses qualités peut se féliciter d'avoir su composer un album qui touchera des personnes de sensibilités musicales différentes, il paraît donc aujourd'hui évident que le public qui ira voir le groupe en concert viendra d'horizons différents. Et ça c'est beau !

Headcharger signe avec Slow Motion Disease un manifeste de tout ce qui est bon dans chaque style qu'il représente, l'auditeur ne pourra être qu'emporté dans cette débauche d'énergie inspirée et rassurez vous, on ne s'en rassasie pas.

« Un Dieu, un Roy. Une Foy, une Loy, un Headcharger. » Devise (originale) de la ville de Caen. 

CHRONIQUE: DEVIL'S TRAIN



Né de l'initiative de Jörg Michael ( ex-batteur de Stratovarius ), Devil's Train compte en son effectif: Jari Kainulainen ( ex-bassiste de Stratovarius ), Laki Ragazas à la guitare ( ex-Paul Di'Anno ) et R.D. Liapakis ( Mystic Prophecy ) au chant.

Ainsi, nous pouvons le dire, nous ne sommes pas face à des manches et ça se sent, puisque le groupe nous sert un album plutôt honnête. Il n'est pas question de prendre un long chemin mais bel et bien d'aller droit au but en nous servant un hard-rock au visage heavy ( avec un accent Sleaze pour donner un peu de profondeur à tout ça ) rappelant les eighties. Composé de 12 morceaux ( ndlr: dont une reprise du fameux American Woman ), l'album ne brille pourtant pas par sa longueur, en effet, aucun morceau ne dépasse les quatre minutes. Est-ce vraiment un défaut ? J'aurais tendance à dire que non, dix morceaux vous colleront au sol par leur puissance et feront office de défouloir, ce qui est loin d'être négligeable. J'émettrais seulement des réserves sur les chansons " Forever " et " The Answers " qui en bonnes presqu-ballades qu'elles sont viennent casser un rythme posé par le groupe qui se veut très énergique à côté. Le parallèle rend ces chansons un peu fades et procure malheureusement un peu d'ennui.

Les thèmes sont simples et déjà-vus: les gonzesses, les motos, la picole. Efficace est le mot qui décrit le mieux cet album. Gros tempo, gros son, grosse voix, tout est réuni pour passer un bon moment. Liapakis fait le job et surprend tant son chant semble moins fade que chez Mystic Prophecy. La batterie tape fort et bien, c'est toujours un plaisir d'entendre Jörg sur un album, ce dernier semble avoir retrouvé la forme après un ennui de santé assez grave et c'est bien la le principal ! Le gros poisson de l'album reste le guitariste, Laki Ragazas, qui gâte l'auditeur a coups de riffs puissants et de soli déments qui titilleront les plus guitaristes d'entre-vous, en effet, c'est de ce côté que se trouve la bonne surprise de l'album, qui ne serait sans doute pas le même sans l'apport technique du monsieur. On sent l'ancienneté derrière les morceaux, on sent ce feeling crée par l'expérience et c'est ce qui donne tant de profondeur et de chaleur aux morceaux joués par le groupe !

Devil's Train est un album efficace, servi par des morceaux efficaces, joués par des musiciens efficaces. Nous ne sommes pas en face de l'album de l'année, mais ce dernier surprend par ce côté gros heavy qui ravira les plus bourrins d'entre vous. A écouter de temps en temps pour se vider l'esprit et à voir en Live pour voir si l'effet procuré par l'album fonctionnera une fois sur scène.

DISPONIBLE

4 avril 2012

NEWS: Metallica proposera une fosse "Snakepit" au Stade de France !


Et oui, le groupe qui jouera le 12 Mai prochain un concert hommage pour les 20 ans du Black Album proposera, comme à la belle époque, une fosse Snakepit pour les membres de leur fan-club. Les chanceux qui pourront assister au concert dans le Snakepit seront tirés au sort à la suite d'un concours qui aura lieu dès le 19 avril sur metallica.com. La limite sera de 150 places.

Bonne chance aux futurs participants !

NEWS: Le prochain album de GOJIRA se trouve un nom et d'autres détails !





"L'Enfant Sauvage", voici le nom du nouvel album des français de GOJIRA qui paraîtra le 26 Juin prochain chez tous les bons disquaires.

Track-list:

1. Explode
2. L’Enfant Sauvage
3. The Axe
4. Liquid Fire
5. The Wild Healer
6. Planned Obsolescence
7. Mouth Of Kala
8. The Gift of Guilt
9. Pain is a Master
10. Born In Winter
11. The Fall



L'album disposera d'une édition spéciale proposant deux morceaux supplémentaires avec une version double vinyle couleur et un t-shirt. 

Sommaire du ROCK HARD d'Avril 2012

Le numéro 120 de ROCK HARD (116 pages !) sera dans tous les bons kiosques à partir du samedi 7/04.  

En couverture : ANATHEMA !


Au sommaire de ce mois, des interviews de Accept, Killing Joke, Paradise Lost, Dragonforce, Devil's Train, Adrenaline Mob, Koritni, Running Wild, Saint Vitus, Overkill, Prong, Flying Colors, Municipal Waste, etc. 


Vous y trouverez également un titre-à-titre de Stones Grow Her Name, le nouvel album de Sonata Arctica. Des studio-reports de Grand Magus, Sabaton et Kreator, ou encore les chroniques live des concerts suivants : Rammstein, Korn, Cannibal Corpse / Behemoth, Helmet, Tarja, Fates Warning, Napalm Death et Waltari. Ajoutons un CD sampler 15 titres de plus d'une heure (Accept, Europe, Moonspell, Anathema, Prong, Paradise Lost, Saint Vitus, Halestorm, Arjen Lucassen, Job For A Cowboy, etc.) 

1 avril 2012

Quand les ondes deviennent monotones..

Un dimanche soir comme les autres, à s'écouter un vieux disque des Beatles en rêvant d'une époque bien plus fructueuse en musique, c'est avec un peu de pessimisme que je me lance dans la rédaction de cet article. Evidemment, j'entends les râleurs qui vont me dire qu'il est ridicule d'être nostalgique d'une époque que je n'ai pas connu et que peut être dans dix ou vingt ans (si je n'ai pas succombé à l'océan de bière qui me tend les bras), je me dirais que les années 2000/2010, c'était la bonne époque.. Si ce brin de nostalgie m'atteint dans mes vieilles années, je pense que seulement ma jeunesse et les quelques vieux artistes encore vivants me rappelleront de bons souvenirs.

Complètement coupé de la réalité, de l'actualité musicale et des modes, je me retrouve parfois plongé ne serait ce que l'espace de 10 minutes dans cette mélasse infâme que l'on appelle la radio française. Je ne citerai pas de nom de stations, pour ne pas atteindre les différents auditeurs enfin entre nous, les radios rock se font rares sur les ondes et je les vise particulièrement. Une belle initiative en soi, apporter un peu de diversité par rapport à la pop commerciale que l'on entend depuis les années 80 et qui n'a pas évolué (si ce n'est dans le mauvais sens), comme Lady Gaga ou Katy Perry. Seulement, ses radios ont souvent tendance à oublier qu'elles sont par définition des radios Rock. Je suis d'accord avec le fait que notre musique est d'une belle étendue, avec une grande histoire et une diversité incroyable.. Mais en oubliant d'où l'on vient, on finit toujours par se perdre. J'en viens au noyau de mon article, cette totale perdition dans l'univers Rock. Par son nom, ce genre se caractérise par quelque chose de brut, de fort et de costaud. Bien sûr, on peut se demander pourquoi on peut classer des groupes merveilleux comme les Pink Floyd ou les Beatles dans le Rock, vu que leur répertoire est très varié et doux à l'oreille. Tout simplement parce que leur musique a cette touche, cette folie qui n’émane que du Rock , un genre en totale scission avec les bonnes moeurs, du révolutionnaire mêlé à du génie et surtout une mélodie, des solos, des instrumentations qui sortent de plus profond des artistes. En clair, quelque chose de vrai et de sincère.

Je tiens à dire avant de commencer ma rude critique des groupes que je vais citer, que j'ai un certain respect pour la plupart des musiciens et pour beaucoup de styles de musique (mis à part ceux qui n'en sont pas comme l'electro..) et que mon seul regret c'est que ces groupes soient catégorisés dans le Rock ou pense faire du Rock. Je vais commencer par le grand groupe à la mode, The Black Keys, je pense que vous avez tous entendu parler d'eux avec le bourrage de crâne et le gavage que nous offrent les merveilleuses radio de notre pays. On nous annonce un groupe révolutionnaire, du blues rock mélangé à du garage et là on s'attend à quelque de bien crado qui sort des tripes. Le sentiment que j'ai ressenti en écoutant peut se confondre avec celui du Mcdo, on nous promet un burger bien fourni et bien construit, on se retrouve avec un tas de trucs empilés façon Costa Concordia avec la moitié des ingrédients oubliés. Les Black Keys, niveau musical c'est honnête mais franchement.. qu'est ce qu'on s'emmerde. Du Rock aseptisé pour les petites oreilles sensibles des bobos parisiens et autres hipster, éduqués avec du Rock bourgeois dans la veine du Velvet Underground. De la musique banale aux teintes commerciales, pas de risque et encore moins de courage, et pourtant 20 millions de vues sur youtube.

The Black Keys est un exemple parmi tant d'autres, des morceaux aussi fades on en trouve un peu partout actuellement avec cette sensation d'écouter toujours la même chose. Avant quand un groupe se ramenait, il marquait les mémoires par un style, Aerosmith, AC/DC, Led Zeppelin, ils ont tous apporté une pierre manquante au Rock. En cinq secondes, on reconnait toujours la guitare de Clapton ou celle Tony Iommi, on ressent quelque chose et c'est pourquoi ces artistes sont encore connus aujourd'hui. Qui dans 20 ou 30 ans se souviendra de Kasabian, et leur musique molle hippie qui endormirait un chat sous exta ? Je ne suis pas de mauvaise foi, je reconnais un certain talent chez ces gars mais merde, réveillez et faites quelque chose d'authentique, qui va nous marquer à jamais. Ils savent tous manier leur instrument (bon à par les Kills qui eux font vraiment de la merde et qui ont réussi à m'endormir debout en live) mais ils sont tous de très mauvais compositeurs.

Je vais surement avoir de nombreuses critiques pour ce que je viens d'énoncer, j'en suis conscient et content, parce que je vous le dis en tant qu'amoureux de la musique, de NOTRE musique. Je ne permettrai pas que le Rock devienne un style banal et encore moins qu'il soit prisé par les bourgeois qui écoutent du Rock parce que c'est dans le vent et qu'ils en font actuellement du pas trop violent. Alors oui, vous les jeunes qui s'habillent de façon marginale arborant un sac à l'image de la mochissime pochette d'Andy Warhol, ceux qui croient encore en la pureté du Rock vous emmerdent.

NEWS: JIMMY PAGE travaillerait sur un album avec.. PETER DOHERTY ?



La rumeur traînait depuis quelques temps sur internet, mais c'est aujourd'hui confirmé, les deux hommes (qui n'ont pas spécialement d'atomes crochus) seraient en train de bosser ensemble sur un album. C'est dans le Classic Rock à paraître le mois prochain que la nouvelle est tombée, lors de son interview, questionné sur ses projets futurs, Jimmy Page répond:

"Vous savez, la vie est pleine de surprises et nous pousse, avec le temps à travailler sur des choses qu'on n'imaginerait pas des années auparavant et surtout avec des personnes qu'on n'imagine encore moins. Mon projet avec Peter Doherty fait partie de ces choses là."


Vu que Jimmy Page semble en parler de vive-voix, l'officialisation ne saurait tarder, enfin nous l'espérons. Cette alliance contre-nature peut-elle être surprenante ? Donnez votre avis !