L'attente devient pesante. Mais c'est avec le changement d'horaire du concert des Foo Fighters que l'on commence à se réjouir : 21h45 au lieu de 22h ! Installation de la scène plutôt longue puis entrée du groupe sur Bridge Burning, un morceau d'intro parfait pour faire chauffer le public entier de la Grande Scène ! "THESE ARE MY FAMOUS LAST WORDS !" retentit, le public est totalement scotché par la puissance d'une telle ouverture et par la présence scénique de Dave. Les lightshows sont travaillés, les membres du groupe sont tous ravis d'être de retour en France, après 5 ans d'absence environ, selon Dave. "Sorry..." s'exprime-t-il avec une grimace.
Le public est bien conscient qu'il faut mettre le feu pour que les Foo Fighters reviennent à nouveau dans notre pays ! Les hits s'ecnhaînent à une vitesse folle, et les morceaux du dernier album "Wasting Light" tels que Rope passent extrêmement bien, ce qui est plutôt rare. L'immense morceau The Pretender réjouit le public, Dave Grohl improvise un court "duck-walk" emprunté à Chuck Berry pendant le bridge : un moment innatendu sympathique. Les Foos nous servent ensuite une version spectaculaire de My Hero, avec un refrain chanté bruyamment par le public et une outro heavy inventée récemment par le groupe : "Putain, ça envoie !", qu'on se dit. Même chose pour Breakout, que le public connaît clairement par coeur. On peut noter de légers défauts au cours du concert notamment le son qui semble, comme les groupes précédents, trop chargé en basses. La batterie de Taylor Hawkins fait vibrer le corps entier, parfois un peu trop. Ce dernier profite le temps d'un morceau, pour s'affirmer en tant que chanteur (Cold Day in The Sun). Un très beau rideau illuminé et flamboyant arborera le fond de la scène durant la prestation.
Stacked Actors marque le public par un duel de solo de guitare entre Chris Shiflett (guitare solo) et Dave Grohl au milieu du morceau. Un moment très amusant puisqueDave commençe à s'énerver après avoir remarqué que Chris a été meilleur que lui. Il essaie alors un tapping (à prendre bien évidemment au second degré) avant de jeter sa guitare sur le sol. Les riffs s'enchaînent, encore et encore. L'énergie ne baisse pas, le public ne se fatigue pas. Let it Die, titre de l'avant dernier album "Echoes, Silence, Patience & Grace" est habituellement peu joué en live mais voilà que le groupe se décide à le rejouer pour notre plus grand plaisir. Dave martyrise ses cordes vocales à crier "WHY'D YOU HAVE TO GO AND LET ID DIE" avec un groupe déjà en sueur.
Le sourire de Pat Smear (guitariste fidèle du groupe malgré sa longue absence) en dit long. Best of You est repris par la foule à la perfection, même lorsque le morceau est terminé. Dave intervient et nous demande de nous taire "SHHHHHHHH ! We have more songs !", et enchaîne avec une version de Times Like These semi acoustique, semi rock 'n' roll. Un très beau moment, encore une fois. Le concert se clôt d'une façon magistrale : un All My Life lancé à toute allure, avec une pause en plein milieu du morceau pour ensuite reprendre là où le groupe en était, et ainsi donner une puissance en + au morceau. Un peu de magie pour le dernier morceau : l'immense hit Everlong qui commença tout juste avec une très légère pluie. Quoi de mieux pour clôturer un concert des Foo Fighters ?
Au final, un concert de 2h d'une grande qualité, très professionnel. Du rock à l'état pur, qui capte immédiatemment l'attention. Le groupe est actuellement à son apogée niveau popularité et a semblé
totalement conquit du public français ce soir là. Dave s'exclame rapidement : "See you next year !", en espérant que cela soit vrai !
Gunbab