Vendredi 24 septembre 2010 et ce soir les Electric Ducks jouent au Pacific Rock de Cergy. Deux mois après s’être pris une formidable claque au même endroit, nous repartons la fleur au fusil pour de nouvelles aventures rock n rollesque. C’est qui ces canards éléctriques ? Cinq gars qui ont fait du Rock leur vie, déjà deux albums à leur actif Rock Your Fashion sorti en 2007 et Back N Forth cette année. La recette est simple : deux guitaristes au son Marshall, un bassiste et un batteur qui donne le groove et un chanteur dont le charisme n’est plus à prouver. Un air de déjà vu ? Peut-être, cela dit les Ducks nous ont offert un dernier album aux compos originales où leur marque de fabrique se fait de plus en plus ressentir sans pour autant renier leurs influences. C’est avec l’espoir d’avoir un show aussi bien voir mieux que la dernière fois que je me rends dans cette petite salle/bar du Val d’Oise.
Arrivée à 19h30, nous discutons avec les membres du groupe et dégustons quelques bières. Les Ducks sont toujours aussi sympathiques, sincères, plein de modestie et toujours prêts à nous raconter une ou deux anedoctes bien marrantes (sacré Guilhem !). Quelques temps plus tard, le groupe de la première partie investit la scène les « Startfighters », cinq musiciens et trois choristes et le chanteur qui ressemble étrangement à Jean Louis Aubert. Leurs morceaux passent bien et je me surprend même à hocher la tête et à taper du pied, du bon rock sans prise de tête et une voix agréable. Le groupe nous surprend avec une reprise de My Generation des Who, le bassiste a du mal à imiter les breaks de basse de John Entwistle ce que nous relativisons vu la technique du grand bassiste des Who. Le batteur prend son pied, les solos sont bons, c’est rare une première partie où je ne suis pas forcé de me boucher les oreilles !
Le concert commence fort avec un son non loin de la perfection et une énergie à revendre. Yannick le guitariste solo ne peut s’empêcher de bouger dans tous les sens, le chanteur Guilhem a vraiment une voix très agréable contrairement à beaucoup de chanteur dans ce registre, il n’a pas besoin de brailler pour imposer le respect. Le groupe enchaine avec le titre éponyme du deuxième album Back N Forth et là : c’est la claque. Une chanson sur laquelle on ne peut s’empêcher de sauter, le refrain est d’une puissance comme on n’en voit rarement. Yannick va déjà faire son solo dans le public en nous exécutant un 360 sur le sol. Le morceau a été modifié pour le live, la construction du morceau fait ressortir un break où le chanteur nous répète « Yes we’re Back for you tonight» le groupe revient pour nous et ils veulent nous le montrer, la reprise après ce beau moment est explosive. Les Electric Ducks vont continuer ce concert en mélangeant titre du premier album Rock Your Fashion, du deuxième Album Back N Forth et des compos récentes.
Guilhem nous demande de lever notre verre pour Take Your Drink en guise de transition avec Rock Your Fashion, le groupe ne prend pas une minute entre les morceaux et les transitions sont très soignées. Rock Your Fashion a été aussi travaillé pour la prestation live, Yannick et Guilhem s’amusent à se tourner autour pendant un court break de batterie et Guilhem comme un certain Freddie Mercury à son époque s’amuse à faire des vocalises et faire chanter le public en scandant « I’m gonna Rooock » ; encore un morceau fait pour les concerts avec des refrains efficaces. Les Ducks continuent en nous reprenant Roll Over Beethoven de Chuck Berry, c’est toujours un immense plaisir d’entendre ce titre qui a tant apporté à notre musique surtout quand il est joué avec tant d’énergie. Yannick nous fait l’intro en tapant une baguette piquée à son batteur sur les cordes de sa guitare, effet assuré. Les morceaux s’enchainent avec efficacité, Johnny Rents A Boogie parle d’un homme qui a en marre de bosser dur tous les jours et qui décide de vivre sa vie de manière Rock N Roll, une chanson qui donne envie de suivre la voie de ce Johnny tout en scandant « Johnny got a boogie ! ». Take it or leave it est l’une des meilleurs compos Hard Rock que j’ai pu entendre d’un jeune groupe, un riff ravageur et une rythmique qui va à 100 à l’heure pour embrayer sur un refrain puissant et un solo avec toujours autant de feeling, c’est ma vision que j’ai que du Rock. Dirty Woman, Princess Tower, Hot Candy avec le fameux thème du sexe et des femmes qui revient de façon récurrente dans notre musique. Les ducks nous propose une toute nouvelle chanson composée il n’y a pas longtemps, je peux vous assurer que le prochain album sera une véritable tuerie, les Electric Ducks grandissent et nous proposent des morceaux de mieux en mieux. Les anciennes gimmicks accédéciennes disparaissent de plus en plus, la personnalité du groupe est maintenant très apparentes ainsi que la complicité entre les membres du groupe qui se connaissent par cœur. La guitare rythmique assurée par Stéphane est mis en avant par quelques breaks qui me mettent littéralement en transe.
Je suis complétement exténué par tant d’intensité et si peu de pause mais le riff du légendaire Let There Be Rock d’AC/DC me redonne de l’énergie, c’est parti pour une reprise comme les canards savent si bien en faire. Le flambeau du Rock semble bel et bien repris par les Ducks, c’est à leur tour de nous compter la fameuse histoire du Rock N Roll « In the beginning.. Back in nineteen fifty five », le solo sera parfaitement exécuté par Yannick qui montera sur l’une des tables du bar, avec une petite fumée l’entourant, la vision parait presque divine.. Le concert se finit avec God Will Be Rock, Yannick est muni d’une unique paire d’ailes d’ange et de sa guitare, ce morceau conclut parfaitement ce show.
Avec autant de pêche que son jeune homologue australien Airbourne, The Electric Ducks est le groupe de Rock français à absolument voir en live. N’hésitez pas une seconde si ils passent à proximité de chez vous, j’espère sincèrement que ces 5 mecs vont percer dans la musique et aller très loin car ils le méritent amplement. Je finirais par une petite phrase que m’a dit Stéphane avant le concert « Que cela soit devant 5, 10, 20, 500, 2000 ou même 90000 personnes, on donnera toujours tout ce que l’on a », avec ce concert on peut le dire : CQFD.
Par Merwan.
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