28 novembre 2011

DOSSIER: The Rolling Stones : Rock (Off?)

Il y a des duos de compositeurs dans le Rock que nous ne sommes pas prêts d'oublier, des tandems qui bercent la musique depuis 50 ans et qui ont vu leur nom passer au statut de légende, Lennon/McCartney, Gilmour/Waters et Jagger/Richards ont prouvé que l'union de deux musiciens de talents pouvaient apporter des choses merveilleuses. Malheureusement, quand deux talents s'unissent, il est probable que leurs fortes personnalités pointent leur nez et sèment la discorde au sein du groupe. C'est ce qu'il s'est passé dans les trois groupes que j'ai pris en exemple mais c'est sur le dernier que je vais pointer mon attention.


Le dernier passage des Stones en France date de 2007, le Stade de France aurait dû être mon premier concert mais je l'ai loupé de très peu avec beaucoup de tristesse. Evidemment, ces quatre dernières années ont remis en doute mon envie de voir ce groupe mythique, tout d'abord après les avis parfois très (trop ?) négatifs que j'ai reçu sur les différents concerts données par les britanniques lors de cette dernière tournée. Là est la difficulté avec nous, les jeunes fans du vieux Rock des années 60 et 70, nous sommes tous en proie à la soif de concert, de sensations fortes et d’adrénaline, nous révérions tous de faire un concert des Stones à la grande époque de Mick Taylor. Seulement, voir la légende actuellement ne bouleverserait-il pas notre vision des Rolling Stones ? Voir un Keith Richards rater la fameuse intro de Start Me Up n'aurait il pas l'effet de l'inexistence du père noël chez un gosse de 5 ans ?

Nous sommes tous conscients que jamais nous verrons un groupe des 60's au niveau de son âge d'or, une triste réalité, oui mais ce n'est pas pour autant qu'il faut renoncer à voir de vieux groupes, car beaucoup d'entre eux admettent et conçoivent leur vieillesse et font un show réaliste mais tout de même magique. Ce ne fut pas le cas des Stones lors de la dernière tournée, beaucoup trop de dates à la suite, des stades français loin d'être remplis, un orchestre qui empêchait le bateau de couler et une grande volonté de ne pas assumer ses faiblesses. Ce n'est pas dans ses conditions que je veux revoir ce groupe, qui a marqué ma culture musicale au plus haut point. Heureusement, les Stones ont eu la bonne idée de faire un concert au Beacon Theatre de New York en 2006, une belle salle à taille humaine, avec une scène loin des délires égocentriques de Sir Jagger et on se prend même à accepter les défauts de voix de Mick et les pains de Keith. Une prestation qui laisse rêveur, voir ses idoles dans une salle si intimiste, Keith fumant sa clope en nous interprétant le superbe "You got the silver".. loin de l’atmosphère de machine commerciale du Bigger bang tour.



En fait, pourquoi parler de voir les Stones alors qu'ils n'ont même pas annoncé de nouvelle tournée ? Depuis un an et notamment depuis la sortie de "Life", l'autobiographie de Keith Richards, les insultes vont bon train entre Mick et Keith, tout cela par journalistes interposés bien sûr, on a tous pensé que l'aventure Stones était terminé pour de bon mais il y a quelques jours, les vieux frères se sont revus en studio à Londres. Il semble que malgré la confusion qui règne dans le groupe, une tournée pour les 50 ans du groupe soit prévue et même qu'un Stade De France voit le jour en septembre 2012.. D'où mon interrogation sur l’intérêt d'un concert des Stones de nos jours, réagissez, exposez vos avis !

En attendant, je vais m'écouter des Bootlegs des Stones de 1972, Mick Taylor is God.

1 commentaire:

Julia Z. a dit…

Je partage ton avis sur la totalité de l'article. Cependant ayant assisté à plusieurs de leurs concerts, je peux affirmer que la magie opère toujours... Certes, la qualité du show ne vaut pas les 70's, mais quand ils ressortent par le plus grand des hasard un Monkey Man, Love is Strong voire Bitch.. Putain ! Les détracteurs que je connais(qui ont généralement plus de 40 ans) reviennent étrangement à chaque date. Va savoir pourquoi !
Certes, la qualité de l'ensemble n'est pas parfait il y a des intros foirées, le clavier de Leavell et cuivres trop présents. Mais merde, voir les Glimmer Twins réunis, la bonne tronche de Ronnie et la classe indétrônable de Charlie Boom Boom Watts... Tu oublies touts les petits dérapages. L'arthrose du père Keith n'arrange rien.
Maintenant, Jagger (SIR !) nuit au groupe. Qu'il reste à son superheavy. Malheureusement le business l'appel.

Richards-Wood-Watts-Wyman ? Ouais, ce serait des fuckin' 50 years.