24 novembre 2011

Critique : 21st Century Rock / High Decibels - '77 (2008-2011)


AC/DC... 4 lettres qui ont inspirés un nombre incalculable de groupes... Si certains arrivent à y insérer leur propre style (Airbourne en tête), d'autres se contentent de copier-coller les riffs de leur modèle.

Qu'en est il de ce jeune groupe espagnol ?

Venons en tout de suite au fait, les deux albums de '77 auraient très bien pu figurer entre High Voltage et Dirty Deeds, ce qui rend l'originalité... anecdotique. Le son des instruments est assez surprenant d'ailleurs, imitant la période 75-77 (Je vous laisse deviner d'où vient le nom du groupe) d'AC/DC ou plus particulièrement Dirty Deeds... Mais n'est-ce pas dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes ?

21st Century Rock est le premier album du groupe, sorti en 2008.

La galette commence par le morceau « Gimme Rock 'n' Roll » qui ouvre sur un riff proche de « Get It Hot » d'AC/DC, accompagné d'un solo guitare bluesy. La voix d'Armand Valeta arrive, Bon Scott est de retour, le charisme en moins. Le refrain est facile à retenir, taillé pour le live. Finalement, ils sont pas si mal ses spanishs !

Viennent ensuite « Harworking Liar » et « Big Smoker Pig », avec leurs refrains scandés en chœurs et leurs solos angussiens.

Le reste de l'album est sensiblement similaire, hormis un mid-tempo bienvenue (« Double-Tongued Woman » … Le rêve non ?) d'autant qu'il est de très bonne facture, et un titre plus rapide called « Wicked Girl » où je n'aimerai pas être à la place du batteur.

L'intro du titre éponyme, « 21st Century Rock » semble être un mix entre « You Shook Me All Night Long » et « The Furor », pour ensuite partir sur « There 's Gonna Be Some Rockin' »...

Beaucoup de comparaisons pour ce premier album avec AC/DC vous me direz ? Oui peut être... Mais le style est tellement proche que la comparaison est inévitable. Mais attention, 21st Century Rock est un bon album en soit. Pas au niveau de l'originalité, ça non... Mais c'est tellement bon (surtout de nos jours) d'écouter du Rock 'n' Roll qui fait taper du pied et bouger la tête...

Vient ensuite leur 2ème album, fraîchement arrivé ce mois-ci (Novembre 2011). Et on ne change pas une équipe qui gagne (et qui divise les foules). Les ressemblances sont ici aussi frappantes. Le guitariste se paye même le luxe, au début d'un morceau, de faire un lick exactement comme le fait Angus lors de ses solos. Mais l'album se situe un cran au dessus du premier en ce qui concerne les compositions, plus travaillées.

L'album commence par son titre, « High Decibels » qui rappelle étrangement (encore une fois) « Bad Boy Boogie ». Comme leur 1er album, on rentre directement dans le vif du sujet, ça bouge, ça me donne envie de prendre ma guitare et faire le con.

S'en suit des titres pour ma part plus intéressants que 21st Century Rock, on sent de suite que le groupe se sent plus à l'aise, qu'il assume complètement, qu'il donne plus de rock que de roll. Les titres s'enchaînent, ça rock bien, ça break, ça balance des solos comme on aime.

Arrive un des titres les plus réussis de l'album, « Backdoor Man ». Un mid-tempo blues (Encore un, même formule je vous avais prévenu !) où on se demande si Mister Young n'est pas venu taper le solo.

La fin de l'album est en revanche un peu longue, avec le morceau final « Promised Land » qui dure 8min30.

Que dire sur ces 2 albums ? Il est bien difficile de donner un avis objectif tant ils peuvent passer pour du AC/DC. Ils divisent les gens, entre ceux qui aiment et se fichent qu'un groupe copie tant que la musique est bonne, et les autres, qui détestent ces groupes à l'originalité trop facile. Si vous aimez le Rock 'n' Roll, celui qui manque, foncez. Il y a pas mal de choses dans ces albums qui vous donneront envie d'inviter vos potes à un barbeuc et de boire de la bière. Sinon, passez votre chemin, les espagnols de '77 ne feront rien d'autre que vous énerver.

Pour ma part, je suis un très grand fan d'AC/DC. Et je me dis que ce genre de musique se fait (trop) rare. Alors tant pis si ça copie, tant que le Rock 'n' Roll, le vrai, est là.

Au final, pourquoi s'en priver ?



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