20 novembre 2011

Motörhead @ Zénith de Toulouse, 23/10/2011

"Un premier concert de Lemmy et sa bande, c'est quelque chose qui te chamboule à vie."

J'étais prévenu et bien content d'aller me faire baffer à coup de Rickenbacker à Toulouse pour le The World is Yours Tour 2011 de Motörhead.

Arrivé vers 16h au Zenith on aperçoit déja quelques fans présents, cheveux longs, barbes, rides, bière, le fan de Motörhead a le style, Snaggletooth sur le t-shirt, ready to rock.

L'ouverture des portes vers 18h20 se fait dans le calme, celui qui précède la tempête, oui, le fan de Motörhead est un être civilisé. La bière semble couler à flot pour le plaisir du gosier des nombreux Motörheadbangers présents et pour les finances du Zenith qui accueille ce soir les légendes.

No One Is Innocent, groupe français de bas étage a le privilège d'ouvrir les hostilités vers 19h, cependant, l'appellation "groupe de chauffe" y perdra son sens, tant les mecs nous refroidissent à coup de riffs vus et revus, de paroles très élaborées du niveau de celles qu'on peut écrire à 14 ans dans un souci philosophique qui n'a pas lieu d'être: "Faire la guerre pour faire taire le silence" qu'on nous explique, pourtant le silence serait le bienvenu tant le chanteur semble en chier. "Donnez de la voix Toulouse", je dois avouer qu'il en avait bien besoin.

20h10, Dieu et ses apôtres arrivent sur scène, à coup de Bomber, histoire de s'assurer une victoire sur le public ce soir dès la première chanson. Malgré un son quelque peu brouillon, c'est une entrée réussie, la batterie de Mikkey semble bien en avant, et chaque coup qu'il porte à son instrument vous blesse, de joie, ils sont en face de vous, bien décidés à ce que les fondations du Zenith de Toulouse et ses locataires d'un soir n'en ressortent pas indemmes.

Chaque chanson est un coup de massue dans la tronche du spectateur, qui est bloqué, la gueule ouverte devant tant de puissance, de rapidité d'execution et de surprise quant à la place de certains morceaux dans la set-list. L'enchaînement Bomber / Damage Case en début de show justifiait à lui seul l'achat de la place.

Le groupe nous sert ses plus grands titres, de Stay Clean à Metropolis en passant par Over The Top et The Chase Is Better Than The Catch, sans oublier ses titres les plus récents comme l'efficace I Know How To Die ou encore Born To Lose qui accueille le solo de Mikkey, véritable preuve qu'il n'y a pas besoin de faire l'armée pour avoir un aperçu de la guerre.  Terrible.

Le set se termine sur les deux irremplaçables, Ace Of Spades et Overkill, qui terminent le rituel de la plus belle façon, avec un public à genoux devant Lemmy et ses apôtres.

On déplorera quand même quelques pains, un son parfois trop brouillon, un Phil pas assez mit en avant dans le mix, malgré des soli jouissifs à entendre et à regarder. Déplorer est un grand mot, personnellement je dois avouer que j'en avais à rien a foutre sur le coup, tant le groupe nous referme la gueule à coup de riffs puissants et rapides, Lemmy est en voix, la machine fonctionne toujours et on prend un panard du feu de dieu, ah ce Rock Out, ce Orgasmatron.

C'était mon premier Motörhead, résultat de moults péripéties pour enfin y arriver, et comme le disait Aubert dans la chanson "Au Coeur de la Nuit" de sa plus belle voix: "Et je crois que j'ai pleuré, j'ai pleuré".

Plus qu'un mythe, une légende, Motörhead est indescriptible tant il vous laisse un agréable souvenir, teinté de respect, d'énergie et de vrai Rock N' Roll, it's the band to be.

SET-LIST:
Bomber
Damage Case
I Know How To Die
Stay Clean
Metropolis
Get Back In Line
Over The Top
One Night Stand
Guitar Solo
Rock Out
The Chase Is Better Than The Catch
Born To Lose
Orgasmatron
Going To Brazil
Killed By Death
Iron Fist
Encore: Ace Of Spades
Overkill

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