24 novembre 2011

Critique : III - Electric Mary (2011)



Quoi de mieux qu'une bonne dose brûlante de rock australien pour se réchauffer face à l'arrivée du froid ? Malgré le changement de guitariste, le groupe montre qu'il est encore capable de nous en foutre plein la gueule avec leur nouvel opus "III". Le fort convaincant "Down to The Bone" sorti en 2008 suivi de premières parties au côté de groupes mythiques tels que Deep Purple, Whitesnake et Judas Priest fut l'élément déclencheur du succès des wallabies, qui n'ont pas à rougir face à l'autre groupe australien tendance du moment, Airbourne.







Un larsen retentit, suivi d'un riff méchamment rugueux. "OIC" introduit la nouvelle galette avec brio. Il faut dire qu'un refrain à 3 lettres, ça a toujours marché auprès du public ("TNT" ou encore "YMCA"... Oubliez, ça fait 4 lettres). On remarque immédiatement une production très soignée qui fait plaisir aux oreilles, et le talent des rockeurs australiens toujours intact. Rusty Brown a une voix particulièrement maîtrisée et puissante, digne des plus grandes rockstars que l'on peut écouter ! "Stained" souligne une caractéristique essentielle qui se fera ressentir tout au long de l'album : HEAVY is the word. Certes les passages calmes sont toujours la bienvenue (et tant mieux !), mais on sent une rage accentuée comparé à l'album précédent. "So Cruel" et son riff finger-picking fait ressortir le côté pop du groupe... avant qu'un gros riff ravageur à la Black Sabbath face son apparition. Un contraste très appréciable.

Les morceaux s'enchaînent, et on admire toujours autant le professionnalisme du groupe. Venom nous laisse littéralement sur le cul avec sa frappe lourde et précise, le bonhomme a sûrement du grandir avec des albums de Led Zeppelin dans sa chambre. Ce dernier nous sert un solo de batterie fort sympathique à l'intro de "All Eyes On Me", un morceau dédié au festival "Hellfest", qui a fortement marqué le groupe (personnellement, c'est leur set qui m'a marqué !). "Lies" est sans doute le morceau le plus sombre de l'album, mais il passe un peu inaperçu contrairement aux 5 morceaux d'ouverture, malgré des solos de guitare inspirés. Il faut noter que les deux guitaristes, Glenn Proudfoot et Pete Robinson forment un super duo, et leur son typiquement australien se marie à merveille ! Peut être que certains préféreraient moins de shreds dans les solos, mais on se rend vite compte qu'ils essayent de faire autant de solos rapides que de solos "lents" qui groovent (comme sur le dernier morceau "American Jam" au riff gras).


Electric Mary nous livre encore une fois un excellent album de Hard Rock, avec cette fois-ci + de rage sans pour autant dégrader leur identité qui est tout à fait reconnaissable (dûe en grande partie à l'excellente voix de Rusty) parmi tant d'autres groupes. Si vous avez loupé une de leurs nombreuses dates en France de Septembre à Novembre 2011, ne les loupez surtout pas lors de leur prochain passage dans l'hexagone ! (Une rumeur parfaitement probable annonce qu'ils seront de la partie à Clisson, pour l'édition 2012 du Hellfest...)

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