4 décembre 2011

Review : Paul McCartney à Bercy

A day in the life



Fan des Beatles, je pense que c’est encore un trop petit mot pour qualifier l’amour et la passion que j’ai pour ce groupe, si je devais choisir qu’une discographie à écouter toute ma vie, je prendrais celle des Fab Four sans hésitation. C’est donc avec beaucoup d’impatience que je me suis rendu au concert de Paul McCartney, le 30 novembre 2011 à Bercy.


Beaucoup d’attentes pour ce fameux soir mais la quasi-certitude que je n’allais pas être déçu. En arrivant dans la salle, un DJ s’occupe de passer quelques remix des chansons des Beatles et des Wings et des interprétations en français, une envie de lui faire manger ses ordinateurs Apple m’empare mais heureusement il s’en va assez rapidement pour laisser place à la vidéo d’intro du concert. Une très belle vidéo qui résume la vie dans les sixties avec un tas de clin d’œil aux Stones, Who et autres Jimi Hendrix, le tout accompagné par un Twist & Shout que le public reprend déjà en chœur ou encore un With a Little Luck. L’introduction se termine, les lumières s’éteignent et là c’est la magie qui opère, Paul arrive sur scène et c’est la sensation de voir une légende qui m’humidifie les yeux, comme si les dernières années de ma vie de concrétisaient avec ce moment. You say yes, I say no, Hello Goodbye ouvre le show magnifiquement, une très belle scène avec un light-show digne de l’évènement et un son comme j’en ai jamais entendu en concert : parfait. Presque la sensation d’écouter chez moi un album des Beatles, très pointilleux le Paul, toute l’élégance anglaise qui se ressent, même les vigiles sont en costard/cravate ! Je ne vais pas décrire le concert chanson par chanson, vu le nombre impressionnant de morceaux joués, le public n’est pas très mobile mais connait les paroles sur le bout des doigts.


Dingue de voir que des morceaux écrits il y a 50 ans ont toujours autant d’impact et de pêche en live, All my loving avec de belles images d’archives des Beatles, Drive My Car est un régal et The Night Before est exécuté magistralement. Petite opération sympa du Maccablog qui a distribué des feuilles avec un motif avant le concert afin de les lever pendant Jet, effet assuré avec une bonne partie de la fosse qui se prête au jeu, Paul est conquis. Les chansons des Wings sont très efficaces en concert, les refrains sont scandés pendant Jet, Let Me Roll it et Mrs Vandebilt. Les musiciens présent à coté sont excellents, on croirait entendre des versions studios pour l’instrumental et le son de batterie est le meilleur que j’ai pu entendre en concert avec un Abe Laboriel Jr en grande qui se permet même de nous faire la macarena pendant Dance Tonight ou encore de ramener le drapeau pirate sur scène pendant que Paul tient le drapeau français.


Paul et son humour rajoute encore du bon à ce concert, il s’amuse à répondre aux groupes qui crient son nom. Il exécute le solo de Foxy Lady avec une guitare qui a appartenu à Jimi en personne tout en lui rendant hommage. The Long and Winding Road, Paul prend place au piano et l’émotion s’amplifie, quelle chanson merveilleuse, Come and Get it, une vieille chanson écrite par Paul en 69 est jouée, très sympa. Paul alterne basse, guitare et piano à la perfection, Nineteen Hundred and Eighty Five donne envie de danser, Maybe I’m Amazed de tomber amoureux et I’ve Just Seen A Face nous fait regretter l’époque des Beatles. Un Blackbird tout seul sur scène qui fait grand bien aux oreilles, suivi d’un énorme hommage à John Lennon, Here Today, la voix pleine d’émotion et on se prend à avoir les yeux rouges. Michelle spécialement jouée pour la France, Eleanor Rigby avec de très belles harmonies de la part du batteur et du guitariste et un Something jouée en l’honneur de George Harrison, magnifique version avec une intro au ukelélé, des photos de George sur l’écran géant, la salle est sur le point de ne plus avoir assez de mouchoirs. Band on the run est un grand moment au même titre que le medley entre A Day in the life et Give Peace a chance, le public a capela reprend les fameuses paroles de Lennon le tout sur une ambiance d’hippie. Back in The USSR est une grosse claque, des images d’archives du concert de McCartney sur la place rouge en fond, comment une chanson des années 60 peut-elle autant lever les foules ? Le public saute et chante sur Obladi-Oblada, et la claque du concert arrive avec Live and Let Die, des effets pyrotechniques impressionnants, mes joues chauffent avec les flammes et les feux d’artifices, magnifique. Hey Jude et ses fameux « nanana » repris en chœur par tout Bercy, le rappel est marqué par le public qui continue à chanter Hey Jude, on en veut encore ! Que des chansons des Beatles vont suivre, pour ma plus grande joie, un beau medley entre The Word, All you need is love et She loves you, du Rock N Roll avec Day Tripper et Get Back, un Yesterday qui pique les yeux, un Helter Skelter qui fait son effet de montagnes russes et une fin somptueuse sur le mythique medley d’Abbey Road Golden Slumbers/Carry That Weight/The End avec de superbes solos sur the end et la joie de chanter « Boooy, you’re gonna carry thaat weeeight ». Dieu nous dit au revoir sous une pluie de confettis, le rêve est fini.

Trois heures de show, une quarantaines de titres joués, 67 euros pour ça, je les donnerais tous les mois s’il le fallait. Je classe ce concert comme mon meilleur, Paul McCartney est un génie et quelqu’un qu’on aurait envie de fréquenter tous les jours, il mérite un respect énorme par les fans et les non-fans. Toujours cette sensation de ne pas être né à la bonne époque, quelle tristesse de savoir que cet homme est plus proche de la fin que du début, la musique a besoin de McCartney.

1 commentaire:

Cradle Rock a dit…

Super chronique, 3h de rêve...
C'est clair la musique à besoin de McCartney !