11 juillet 2012

CHRONIQUE: KISS - Destroyer



      Ou comment quatre mecs maquillés et avec des costumes sont devenus de vraies idoles au pays de l'Oncle Sam. Maquillage + costumes + idoles + Oncle $am = ? KISS évidemment. Et oui KISS, ce groupe que je vais présenter pour ceux qui ne connaissent pas. Les autres, passez directement à la chronique, on perd pas de temps sur Rainy Paradise ! Ce quatuor mythique fondé en 1973 dans le Queens à New-York par Paul Stanley et Gene Simmons est comment dire, le pionnier tout du moins un des pionniers de ce qu'on appellera plus tard le Glam Rock et/ou Glam Metal qui connaîtront leurs heures de gloire plus particulièrement dans la décennie suivante. Des disques de légende se trouvent dans leur discographie tels que Love Gun, Alive! ou Destroyer (pour le suspens, c'est râpé) ainsi que diverses pépites comme leur album de 1982 Creatures of the Night. Du bon Rock and Roll jusqu'à des sonorités frôlant le Heavy Metal, chacun peut avoir "son" KISS. Ça vous dit de parler de la chronique maintenant ? Destroyer, ça vous tente ? Remarquez, vous n'avez pas le choix.

      Après Alive! qui a tout balayé sur son passage à sa parution en 1975, KISS se devait de confirmer et surtout de montrer qu'ils étaient capables de faire le job également en studio. Bob Ezrin est aux manettes, ça commence fort. Et en parlant de ce qui commence fort, c'est le cas avec ce Destroyer dont le premier morceau à fait frémir et pris aux tripes des milliers de Hardos à travers la planète, je veux bien sur parler de Detroit Rock City. KISS n'a jamais été aussi violent et brutal, à vrai dire on a presque affaire à du Heavy Metal. Paul Stanley est étincelant, Peter Criss martèle ses fûts comme jamais, Ace Frehley atteint le niveau des astres plus particulièrement dans son solo et Gene Simmons... Just Gene Simmons quoi. La production adoptée sur ce quatrième album des Américains est plus poussée, le son est plus profond ainsi que plus explosif et tranchant. Vous savez à quoi vous en tenir ! Aussitôt ce premier épisode terminé, King of the Night Time World renoue avec du KISS un peu plus classique. Pas tendre pour un sou et très Rock 'n' Roll, on sent vraiment que Bob Ezrin est derrière tout ça. A tel point qu'on peut presque le qualifier comme le cinquième membre du groupe. Ensuite, un certain God of Thunder vient faire trembler la carcasse. Et ça je peux vous le dire, c'est du lourd, bordel, du LOURD ! C'est l'apocalypse dans les enceintes, apocalypse commandée par Simmons himself. Aujourd'hui, 36 ans après, God of Thunder est encore le titre le plus sombre chanté par le bassiste au maquillage de démon. ÉNORME. On retrouve le même membre au chant pour Great Expectations qui marque, comment dire... une rupture, une cassure. Le trio de début était couillu à un point inimaginable, là on a affaire à une ballade aux accents symphoniques. C'est pas que c'est naze, c'est juste que c'est très bête (pour pas dire con) de balancer ça maintenant. Ceux qui aiment les belles ballades bien composées et tout le tintouin y trouveront un intérêt particulier qui ne devrait les laisser de marbre. Ce qui n'est pas vraiment mon cas.

      Flaming Youth et Sweet Pain n'ont pas de mal à relancer la machine Destroyer dont la patte d'Ace Frehley est immédiatement reconnaissable pour le premier. Le second est plus typé dans les compositions parues sur Dressed to Kill. Notons encore une fois l'omniprésence des choeurs féminins pendant les refrains, ah ça oui, KISS a évolué. Justement placé en septième position dans la tracklist, Shout It out Loud est THE titre qui fout la pêche par excellence à l'image d'un certain Rock and Roll All Nite... Fédérateur, assurément. Ensuite c'est la ballade de Peter Criss intitulée Beth qui vient calmer le jeu. Et de quelle manière mes enfants ! On savait que Criss avait une très belle voix mais elle n'a jamais été aussi brillante que sur ce morceau qui est une des pièces maîtresses du LP. Je ne suis pas un grand fan des ballades en général mais celle-ci est l'exception pour moi, c'est dire. Histoire de ne pas mettre un point final au LP de façon un peu molle, un morceau qui puise sa force dans ses refrains très simples clôture ce quatrième album de KISS: Do You Love Me. En fait, ce titre est seulement porté à bout de bras par Paul Stanley et les refrains, le reste n'est pas ce qu'il y a de plus transcendant en la matière malheureusement.

Comme pour Alive!, le succès est immédiatement au rendez-vous avec Destroyer qui devient donc le premier succès d'un album studio pour KISS. Et ce succès, le groupe le doit en partie grâce à Bob Ezrin qui a inculqué des méthodes de travail plus professionnelles aux membres mais aussi un gros travail de prod', une des plus léchées pour un album de Hard Rock à l'époque. Mais un producteur ne fait pas tout et c'est bien le quatuor New-Yorkais qui délivre sur cet album des compos' qui envoient comme King of the Night Time World, God of Thunder, Shout It out Loud et bien sur l'énorme Detroit Rock City. Mais dans ce tas de décibels c'est Beth, la ballade de Peter Criss, qui va avoir le plus de succès... 

1. Detroit Rock City
2. King of the Night Time World
3. God of Thunder
4. Great Expectations
5. Flaming Youth
6. Sweet Pain
7. Shout It out Loud
8. Beth
9. Do You Love Me

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