Keeper of the Seven Keys, Part.I
Franchement, quel fan de Heavy Metal ou de Power Metal n'a jamais entendu parler de HELLOWEEN ? Qu'il se lève et qu'il s'explique ! Plus sérieusement, Helloween, c'est du made-in 1984 (fondation donc) par Kai Hansen qui fondera Gamma Ray par la suite. Vous savez maintenant à quoi vous en tenir. Les Keeper of the Seven Keys, quelle histoire ! A la base, ils étaient destinés à ne constituer qu'un seul album, enfin un double album mais la maison de disques du groupe qui avait très peu confiance envers ce format mais aussi peur d'un éventuel échec commercial entraîna la sortie de deux parties distinctes, comme pour Judas Priest avec Turbo et Ram It Down. Bref, nous sommes en 1987, Kai Hansen ne se concentre maintenant que sur la guitare, un jeunot de 18 ans appelé Michael Kiske fait ses débuts, nous entrons dans le monde de Keeper of the Seven Keys, Part.I.
Initiation est le titre d'ouverture. Titre est un bien grand mot, disons plutôt que c'est l'introduction de l'album et de I'm Alive. C'est là que les choses sérieuses commencent, c'est là que les premières constations viennent à l'esprit: Helloween est moins violent. Je vous vois déjà en train de prendre des bons gros parpaings et me les lancer, bande de fous, attendez la suite. Helloween est plus mélodique, c'est tout hein, le groupe a pas perdu sa fougue et sa "férocité" pour autant ! Vous ne me croyez pas ? Jugez avec I'm Alive. Si les guitares de Hansen et Michael Weikath, la voix très claire de Michael Kiske et la batterie surpuissante de Ingo Schwichtenberg ne vous font pas taper du pied (voire plus), vous avez sans doute un léger problème. A Little Time fera penser très certainement à du Iron Maiden période Piece of Mind de par son rythme et sa construction. Vous voulez de l'action, du rapide et du sans concessions ? Il y a Twilight of the Gods only for you ! Un gros coup de pied bien placé que ce titre représente, jamais Helloween n'a été autant épique, puissant et mélodique que sur ces refrains à s'en arracher les cordes vocales et à s'en exploser les cervicales.
Histoire de faire un peu retomber la pression et la folie du titre précédent, A Tale That Wasn't Right se situe donc en cinquième position de la tracklist. Power ballade qui ne reniera pas les qualités de compositeur de Michael Weikath, c'est pourtant Michael Kiske qui brille particulièrement sur ce morceau. Les citrouilles avaient raison en le prenant comme chanteur, sa voix très polyvalente colle juste parfaitement au groupe. Helloween peut maintenant se permettre d'aller explorer de nouveaux horizons sans avoir de véritables barrières. Pas trop quand même car Future World bien que jouant dans un registre plus classique n'en reste pas moins très efficace. Assurément un des meilleurs morceaux de ce Keeper of the Seven Keys, Part.I. Dans le Heavy Metal, on connait pas mal de mecs capables de sortir de vrais petits bijoux comme Steve Harris par exemple (bassiste d'Iron Maiden) qui est à mettre d'office sur le podium. Chez Helloween, il y a Kai Hansen. L'homme a composé la chanson doucement intitulée Halloween atteignant les 13 minutes 20, chanson sublimée principalement par les refrains à reprendre comme si notre vie en dépendait. Les solos sont excellents mais précisons tout de même que le tempo change pas mal tout au long de la piste. Un titre à placer au panthéon de la musique Metal ! L'instrumental (des voix sont quand mêmes rajoutées par-ci, par-là) Follow the Sign met fin à l'acte I ...
Keeper of the Seven Keys, Part.I est l'opus qui a révélé Helloween au monde entier. Doté de compositions mélodiques mais tout aussi venimeuses comme Twilight of the Gods ou Halloween, le groupe prouve deux ans après son premier LP Walls of Jericho que le Heavy/Power Metal Allemand est prêt à en découdre et à faire la bourre avec les autres pointures de l'époque. Mais qui dit Part.I dit forcément Part.II...
1. Initiation
2. I'm Alive
3. A Little Time
4. Twilight of the Gods
5. A Tale That Wasn't Right
6. Future World
7. Halloween
8. Follow the Sign
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Keeper of the Seven Keys, Part.II
Invitation ouvre l'acte II et comme sur Keeper I, le véritable premier titre est Eagle Fly Free. Évidemment, Helloween attaque d'emblée bien rapidement, efficacement. Nous ne serons pas surpris à retrouver des similitudes avec Twilight of the Gods qui est un pilier du précédent effort studio des Allemands. Si A Little Time nous avait fait penser à Iron Maiden, You Always Walk Alone l'est encore plus: l'impression d'entendre Dave Murray et Adrian Smith jouer est omniprésente. Tout de fois, très peu d'éléments positifs viennent à nous, l'ensemble est plutôt plat et sans grande particularité. Soyons clair: c'est moins épique et à s'en péter le cou bien que tout aussi rapide. Durant Rise and Fall, le jeu d'Ingo Scwichtenberg ressemble fortement à du Motörhead période Orgasmatron ce qui ne me déplaît pas forcément (cette puissance !). En parlant de puissance, ce Rise and Fall est dans le prolongement, comme pour Eagle Fly Free, de Twilight of the Gods. Helloween n'a pas perdu sa patate mais le niveau de Keeper II est quand même en dessous à ce stade de l'écoute de celui de Keeper I. Mais c'était sans compter sur Dr.Stein, un des titres les plus marquants du combo Allemand et si ce titre est marquant c'est qu'il y a bien une raison: qu'est-ce que ça envoie, comme c'est bon !
Notons qu'aucune de ces cinq premières chansons n'a été écrite par Kai Hansen: Michael Weikath en a signé trois et Michael Kiske deux. Peut être est-ce pour ça que j'ai du mal à retrouver ce truc qui caractérisait si bien la première partie... Trêve de bavardages, We Got the Right (la sixième piste pour ceux qui n'auraient pas suivi) est un morceau sans grand intérêt à mes yeux et qui joue plus un rôle de remplissage ou de figuration. Certains aimeront, d'autres moins, comme moi car il faut bien l'avouer, Helloween a fait mieux. Quelle déception que ce We Got the Right, déception aussi tôt balayée par deux joyaux issus de la patte de Kai Hansen: March of Time et le classique des classiques I Want Out. Deux grandes baffes dans nos gueules, gigantesques, gargantuesques ! Mention spéciale aux refrains et au solo d'I Want Out, quel pied ! Pfiouuu... A l'instar du dantesque Halloween sur Keeper of the Seven Keys, Part.I, un titre de plus de 13 minutes orne aussi la seconde partie et pas des moindres. Je pense que vous l'avez d'ores et déjà compris, l'avant dernier titre est Keeper of the Seven Keys. Beaucoup de changement de rythme interviennent tout au long de l'écoute (ralentissement plus les refrains approchent par exemple) mais empêche l'auditeur de s'ennuyer et de lui donner l'impression fatale du "J'ai déjà entendu ça ! C'est quoi ce truc ?!". Les talents de composition de Michael Weikath, qui a écrit et composé seul cette chanson, sont mis en avant comme il se doit. Il est temps de clôturer l'écoute et pour ceci, ça passe par Save Us, la dernière composition de Kai Hansen avec Helloween et qui préfigure déjà ce que Gamma Ray allait devenir quelques années après. Et bien cette compo' secoue vraiment bien les cages à miel tout en alliant une dimension épique du tonnerre. Que demande le peuple ?
Remportant encore plus de succès que Keeper of the Seven Keys, Part.I, Keeper of the Seven Keys, Part.II possède aussi ses titres qui tabassent comme Dr.Stein ou I Want Out. Mais de manière générale, cette seconde partie a quand même du mal à égaler le niveau proposé tout au long de l'opus paru un an avant, en 1987. De plus, c'est le dernier album du line-up avec Kai Hansen, celui-ci s'en ira en 1989 et fondera Gamma Ray par la suite. La suite, pour Helloween, n'est quant à elle pas toute rose.
1. Invitation
2. Eagle Fly Free
3. You Always Walk Alone
4. Rise and Fall
5. Dr.Stein
6. We Got the Right
7. March of Time
8. I Want Out
9. Keeper of the Seven Keys
10. Save Us
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