5 juin 2012

CHRONIQUE: WHITESNAKE - Slide It In




Ah, Whitesnake. Une présentation est-elle nécessaire ? Oui ? Soit... A l'image de Phin Lynott pour Thin Lizzy ou encore Lemmy Kilmister avec Motörhead, Whitesnake, c'est David Coverdale. Mais si, David Coverdale, l'ex-chanteur de Deep Purple ! Whitesnake est donc le groupe que celui-ci a fondé après son départ du mythique combo à qui l'on doit des titres comme Highway Star ou le légendaire Smoke on the Water. Mais ici, c'est bien le Serpent Blanc qui nous intéresse et qui a sorti en 1984 ce Slide It In, l'album de transition (selon moi) dans la discographie du groupe Anglais. 


La transition que j'ai mentionné ci-dessus est illustrée et ceci dès le premier morceau à savoir Gambler.  Whitesnake a vraisemblablement mué, le registre Blues et Rock 'n' Roll qui était la caractéristique du groupe, sa marque de fabrique ne demeure plus comme avant. En effet, nous sommes confrontés à un style un tout petit peu plus violent, moins fin donc et qui peut surtout être considéré comme une tentative de plaire au marché d'outre-Atlantique, si attrayant à l'époque mais si impitoyable. Un très bon titre cependant où la symbiose entre les six membres n'est pas à remettre en question. Slide It In va confirmer la chose: l'Américanisation de Whitesnake est on ne peut plus flagrante et on ne met pas longtemps à s'imaginer sous le soleil Californien. Tout de fois, l'efficacité fait mouche. Standing in the Shadow y va de la même façon mais cette fois-ci, un vague sentiment de "déjà entendu" s'empare de nous. Ah oui, ça y est ! I Surrender de Rainbow ! Le refrain de Standing in the Shadow en est presque calqué, seulement quelques enchaînements diffèrent. Ce n'est pas un mal en soi mais l'originalité vient de prendre un sacré coup dans l'aile...


Give Me More Time renvoie à des titres antérieurs de Whitesnake notamment Young Blood paru sur Saints & Sinners deux ans auparavant et Love Ain't No Stranger marque une certaine continuité, une homogénéité dans les compositions de cet opus. Très peu de temps mort sont accordés (aucun d'ailleurs) et nous sommes déjà rendus au sixième titre du nom de Slow an' Easy, jouant dans la même cour que la chanson d'ouverture Gambler tout en étant plus axé Hard Blues. On en redemande et on est servi avec Spit It Out où un riff du tonnerre et une batterie explosive scotchera quiconque écoute ces 4 minutes 16. Du gros Rock efficace ! Même combat pour All or Nothing et Hungry for Love, les sixième et septième mid-tempo de cet effort studio. Oui, Slide It In, c'est un album rythmé qui laisse peu de place à l'ennui. Et pour finir en beauté, Whitesnake nous quitte avec Guilty of Love, la piste la plus rapide de toutes où l'énergie qui émane du groupe ne peut que prendre aux tripes. Rock 'n' Roll ! 


Enregistré avec deux line-up différents (l'un pour la version UK et l'autre pour la version US), il n'empêche que Whitesnake passe un cap avec cet album. Un cap qui va conditionner le reste de la carrière de la bande à David Coverdale et qui va surtout lui amener un succès immense en 1987, trois ans après Slide It In donc, avec un disque légendaire appelé... 1987. 


1. Gambler
2. Slide It In
3. Standing in the Shadow
4. Give Me More Time
5. Love Ain't No Stranger
6. Slow an' Easy
7. Spit It Out
8. All or Nothing
9. Hungry for Love
10. Guilty of Love 



Aucun commentaire: