28 mai 2012

CHRONIQUE: MEAT LOAF - Bat Out of Hell



"Meat Loaf, c'est quoi ça ?! Un chanteur que tu ferais bien de connaître, mon brave...". C'est à peu près ce que je vous dirais si vous me posiez la question. Concernant ce fameux chanteur Américain à la voix unique, il est intéressant ou plutôt primordial de dire que Bat Out of Hell est et restera son plus grand succès avec plus de 40 millions d'exemplaires vendus depuis sa parution en la Sainte Année 1977 et que sa suite directe Bat Out of Hell II: Back Into Hell a elle aussi fait péter les charts en 1993. 2006 a été synonyme de la sortie du troisième volet intitulé Bat Out of Hell III: The Monster is Loose. Voici la "première partie" de cette œuvre, la plus épique, que je considère presque comme un fragment d'Histoire.

Je préfère vous le dire tout de suite : ne vous attendez pas à du gros riff, de la disto' à s'en exploser les tympans. Là, on va avoir affaire à la classe pure. Histoire de se mettre rapidement dans le bain, c'est le titre éponyme qui se charge d'ouvrir les hostilités. Véritable mélange de styles et d'orientations (on passe volontiers du Hard Rock au Prog', du Rock 'n' Roll au Rock Opera), nous ne tardons pas à être emportés dans un fantastique voyage où Meat Loaf se charge de nous emmener là où il veut bien nous emmener. Enchaînements épiques et voix magistrale, c'est ce que l'auditeur garde en mémoire durant l'écoute, c'est ce qu'il gardera en mémoire toute sa vie. You Took the Words Right Out of My Mouth (Hot Summer Night) est un titre vraiment plaisant, qui "swingue" plus si je peux me permettre. On se laisse prendre facilement, tout est à sa place, on en redemande ! Mais l'ambiance festive de ce titre est immédiatement remplacée par un univers triste et mélancolique, symbolisé par le troisième morceau de l'album: Heaven Can Wait. Un chef d’œuvre de composition, un bijou où le piano et la voix de Meat Loaf deviennent les piliers de ces (presque) cinq minutes, ceci en laissera certainement plus d'un sur le c... enfin vous voyez.

Les saxophones sont de sortie dans All Revved Up with No Place to Go et ceci dès l'intro. La basse, la batterie et la guitare reviennent également pour nous bercer de leurs douces vibrations. Rock 'n' Roll : c'est définitivement le mot d'ordre que l'on peut attribuer à cette chanson. Two Out of Three Ain't Bad, la cinquième piste, revient dans des contrées moins souriantes ayant le don de nous mettre des frissons dans le dos et Paradise by the Dashboard Light, respectivement la sixième piste du LP, joue, quant à elle, du côté du formidable opener Bat Out of Hell. Les claques se succèdent, le temps passe, la fin se rapproche. La fin ? For Crying Out Loud. Comme le titre l'indique et comme nous n'avons surtout pas besoin d'être des devins pour le comprendre, Meat Loaf achève ce récital tout en mélancolie. On reprend les mêmes bases que Heaven Can Wait, ça fait encore effet et surtout ça nous laisse cette impression : ENCORE !

Bat Out of Hell est un album qui mérite assurément sa place dans n'importe quelle bonne discographie, que l'on soit typé Rock ou pas. Comme je l'ai dit plus haut dans la chronique, c'est un mélange de beaucoup de styles divers qui s'offrent à l'auditeur, un mélange qui, en exactement 46 minutes, ne laisse aucune place au fameux "Ça je l'ai déjà entendu". 46 minutes de musique, 46 minutes d'art, 46 minutes épiques et magiques.


1. Bat Out of Hell
2. You Took the Words Right Out of My Mouth (Hot Summer Night)
3. Heaven Can Wait
4. All Revved Up with No Place to Go
5. Two Out of Three Ain't Bad
6. Paradise by the Dashboard Light
7. For Crying Out Loud

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