Alalala, NIGHTWISH...
Il y a des groupes qui sont catégorisés comme " pour ados ", le genre de sonorités qui vont plus parler à des êtres de 14 - 15 ans qui, dans la fleur de l'âge du poil se trouvent une âme presque philosophe, et décident de partager leur sagesse sur un Skyblog ou sur Facebook. Grand bien leur fasse !
Je me rappelle de mon adolescence, très " AC/DC et Led Zeppelin c'est bien, les autres c'est de la merde ".
Un jour, un ami me ramène un CD gravé avec toute sorte de groupe de Metal dessus et me conseille d'y jeter une oreille, que je pourrais être surpris. Sur la galette se trouvaient les morceaux " Nemo " et " Phantom Of The Opera " de Nightwish et je dois avouer qu'a la première écoute, du haut de mes treize ans et demi, j'avais trouvé ça presque sympa mais sans m'y attarder, cataloguant vite le groupe de la même manière que je l'ai fait au début de cette chronique.
" Moi ? Aimer Nightwish ? Tu bluffes mec ! "
" Je dépenserais pas un rond pour aller voir cette chiasse de lémurien sur scène ! "
Puis vint le 16 Avril 2012, deux invitations pour le show du groupe à Nantes me tombent sur les bras. Que faire ? Rester un con fini et ne pas bouger de chez moi pour écouter de la vraie musique ? Ou bien, faire l'effort au moins d'y aller pour voir les copains ? Vu qu'il y a que les abrutis qui changent pas d'avis, je me suis déplacé à Nantes le 18 Avril 2012.
Arrivé dans le Zenith, les gradins semblent s'imposer, je ne vais pas non plus rester debout et souffrir des pattes pour voir de la soupe. La première partie, répondant au joli petit nom d' EKLIPSE ( ndlr: avec un " k " pour le côté torturé ), débarque sur scène. Pas de batterie, pas de Marshall, je commence à avoir la tête qui tourne. Sur scène, juste quatre Lolitas ( ndlr: côté torturé j'ai dis ! ) avec de bien beaux cuisseaux, armées d'un violoncelle et de trois violons. Elles nous servent, je dois avouer, de très belles reprises instrumentales pleines de bons sentiments de morceaux de Lady Gaga, Linkin' Park et autres Justin Timberlake. Bon, ça casse pas trois pattes à un canard mais c'est sympathique. Peu de temps après, l'autre première partie répondant au doux nom de BATTLE BEAST envahit la scène, des gros riffs bien Heavy, du chant ou le Bending est roi, c'est simple, efficace, presque cliché mais ça marche.
Le groupe sorti de scène, un gigantesque rideau cache la scène avant l'arrivée de Nightwish, celui-ci semble être fait à base de collage de mouchoirs blancs, très spécial. Un ami m'envoi un texto durant l'attente: " Ah, bah, je comprends où est passé le PQ ! " Qu'est ce qu'on rigole à un concert de Nightwish !
Un instrumental résonne dans la salle, alors que le rideau se soulève petit à petit, porté par un léger sirocco ( ndlr: puisque je vous le dis ! ). Tout prend une autre tournure alors que le groupe fait son entrée sur un morceau épique bourré d'énergie, la pyrotechnie prend possession de la scène, Anette semble en voix et le son est excellent. Je commence à me dire que je vais surement passer une bonne soirée.
Pas loupé, le clavier de Tuomas Holopainen ne me dérange pas, moi qui ai toujours eu un problème avec les groupes à claviers, ici ça passe tout seul, les sonorités sont très belles et nous plongent dans l'univers de Nightwish déjà très appuyé par le décor sur scène. Le groupe nous prend par la main et nous emmène, petit à petit, dans un autre monde, le leur. On se retrouve plongé dans un moment de fête très plaisant, et je dois avouer que j'ai été très surpris quant à mon ressenti général face au groupe ce soir là.
Le bassiste Marco Hietala est fait pour la scène, le bougre à de l'énergie et du talent à revendre, suivant ou remplaçant Anette au chant sur certaines chansons, il communique constamment avec le public et semble donner la moindre parcelle d'énergie aux gens venus applaudir le groupe ce soir là.
Derrière sa batterie, Jukka Nevelainen impressionne et prouve qu'il est un batteur de talent, tout comme ses compères, il déborde d'énergie et est servi par un son exemplaire. Chaque coup porté à son instrument assène une pression à l'auditeur, coup toujours exécuté avec un touché de monstre. Je ne peux malheureusement pas en dire autant d'Emppu Vuorinen, qui malgré le fait qu'il semble être un très bon guitariste, est presque mis à l'écart, certes il joue mais peu ! Quelques soli de haut niveau par-ci, une petite touche rythmique par là, une communication avec le public presque inexistante. Je ne sais pas, ce mec m'a semblé être une cerise sur un très bon gâteau, il est la petite touche qui manque à certains morceaux, son utilisation est donc justifiée et appréciée mais sitôt qu'il a fait son travail, on se retrouve avec un goût amer dans la bouche, puisque comparé à ses camarades, Emppu a juste l'air de faire le boulot, il n'a pas ce petit " plus " Live et c'est bien dommage ! Lui donner plus de crédit ne serait-il pas judicieux ?
Sur scène, un écran géant diffuse une illustration représentant l'univers de la chanson jouée ( à la manière de Iron Maiden avec le rideau de fond de scène qui change suivant le morceau ). Le groupe alterne entre morceaux de haute-volée, presque épiques avec des chansons plus calme, plus réfléchies, dès fois acoustique, moment privilégié qui permet au groupe de transporter encore plus le public dans son univers grâce a de somptueuses sonorités. Ces derniers ont d'ailleurs fait appel à Troy Donockley ( ndlr: présent au sein de Nightwish depuis l'album " Dark Passion Play " ) et à sa cornemuse Irlandaise qui vient accompagner le groupe sur la plupart des morceaux, leur donnant encore une fois, une profondeur Live insoupçonnée.
Le groupe termine le concert sur leurs morceaux les plus " virulents " et offre au spectateur une dernière dose d'énergie. La pyrotechnie est utilisée à outrance, le tout se veut encore une fois " épique " à souhait, des frissons traversent l'audience entière qui hurle les paroles à qui veut bien les entendre. C'est une dernière traversée dans l'Imaginaerum ( ndlr: titre du dernier et très bon album du groupe ) avant de faire le voyage retour et se rendre compte, arrivés sur le parking, que ce voyage valait le déplacement !
Je tiens donc à m'excuser publiquement auprès de Nightwish, que j'avais très mal considéré de part mon expérience avec leurs albums studios. Le groupe a offert au public de Nantes une excellente prestation, bourrée d'énergie, de sentiments et de sincérité. Le voyage avec eux s'est fait sans encombre et a été l'occasion de découvrir de nouvelles choses qu'on ne soupçonnerait pas aux premiers abords. Si ils repassent près de chez vous, ne réfléchissez pas et foncez vivre cette bouffée d'air frais dans le monde de Nightwish, d'où l'on ne revient pas forcément entier.
SET-LIST:
- Taikatalvi
- Storytime
- Wish I Had an Angel
- Amaranth
- Scaretale
- The Siren
- Slow, Love, Slow
- I Want My Tears Back(with Troy Donockley)
- The Crow, the Owl and the Dove(with Troy Donockley)
- The Islander(with Troy Donockley)
- Nemo(with Troy Donockley) (acoustic)
- Last of the Wilds(with Troy Donockley)
- Planet Hell(incl. snippets of Stargazers)
- Ghost River
- Dead to the World
- Over the Hills and Far Away(Gary Moore cover) (with Troy Donockley)
- Encore:
- Finlandia(Jean Sibelius cover) (with Troy Donockley)
- Song of Myself(without part 4)
- Last Ride of the Day
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