24 octobre 2012

CHRONIQUE: ATTIKA 7 - Blood Of My Enemies




Attika 7 est né de la collaboration entre Evan Seinfeld (ex-Biohazard) et Rusty Coones guitariste, motard et membre des Hell’s Angel’s. Présents aussi sur l’album, Tony Campos, actuellement membre de Soulfly, à la basse et Death Rock à la batterie. « Blood Of My Enemies » est né dans la prison qui a donné son nom au groupe, « Attika » est en effet le nom de la prison ayant accueilli Rusty lors de son dernier séjour qui a duré sept longues années (d’où le 7 ornant le nom du groupe), l’homme passa le temps en écrivant les titres de cet album dans le but de le sortir dès qu’il serait libéré.

Du bon heavy-metal, voilà comment l’on pourrait résumer directement ce premier album. Rien qui casse trois pattes à un canard, à noter que le tout est néanmoins de qualité malgré la production un peu fade ornant cet album qui aurait gagné à mettre chaque instruments un peu plus en valeur. Néanmoins, cette dernière donne à la musique du groupe un petit côté naturel et sauvage pas désagréable, en gros, disons que c’est à l’appréciation de chacun.

Il est rare qu’un album sans autre intérêt que de faire passer un bon moment à l’auditeur réussisse son coup aussi bien, en effet, aucune chanson n’est vraiment ennuyeuse ou en dessous des autres. L’écoute de « Blood Of My Enemies » passe comme une lettre à la poste, alternant gros riffs à la Pantera comme sur « Devil’s Daughter » à des titres plus commun alliant Heavy et autres joyeusetés avec brio tels que « Serial Killers » ou le titre d’ouverture « Crackerman » qui lui lorgne sans vergone du côté de Black Sabbath sur son intro. Deux titres tirent néanmoins leur épingle du jeu, « Lockdown » et « No Redemption »  qui traitent de l’univers carcéral, comment y survivre, comment supporter ainsi que le goût unique d’une liberté reconquise.

Cet album sert donc en somme d’exutoire pour un Rusty qui semble à travers cet album et plus particulièrement ces deux morceaux, faire le deuil d’un passé difficile, comme le prouve par exemple le récité et criant de vérité « The Hard Cold Truth » qui est en soit une belle leçon. Les structures musicales sont souvent basiques, se contentant juste d’arracher la tronche de l’auditeur sans aller plus loin, ce qui offre une certaine accessibilité à un album qui ne l’est pas forcément par les thèmes qu’il aborde. (« No Redemption » en est le meilleur exemple).

En somme, « Blood Of My Enemies » est un bon album ayant une histoire. Il n’a pas été composé avec les pieds, mais comme un moyen pour Rusty de refaire surface en se faisant plaisir en musique et ainsi faire plaisir à ceux qui écouteront son histoire à travers cet album.

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