Après un Below The Belt relativement surprenant dans son
exécution, la bande à Danko nous revient avec ce Rock N’ Roll Is Black And Blue
de haute facture qui semble allier tout ce que le groupe nous a proposé le long
de sa plus toute jeune carrière. La cour des grands s’ouvre-t-elle enfin pour
Danko Jones ? Ça y ressemble en tout cas.
Mixé par Mike Fraser et marquant l’arrivée de l’ex-Offspring Adam Willard aux fûts ( ndlr : les batteurs ont une date de péremption chez Danko ), ce nouvel album marquera l’auditeur confirmé du groupe et le néophyte par différents aspects. Le connaisseur retrouvera ici un condensé de tout ce qui a fait la musique du groupe depuis leurs débuts, du bon gros hard-rock qui tâche au bon hard-rock aux teintes pop…qui tâchent, il sera donc heureux.
Le néophyte lui se retrouvera avec un véritable brûlot
violent et inspiré à souhait, lui proposant le meilleur de ce que Danko Jones
peut proposer. Car oui, sans qu’il le sache, le néophyte va écouter ce que
j’ose appeler « un résumé en 13 actes » de cette aventure Rock N’
Roll qui dure maintenant depuis plus d’une décennie.
Ça parle de nanas, de la route, d’autres trucs sympas, on
évolue lors de l’écoute dans un monde bas-ass atteint du syndrome du cool. Car
oui, Danko Jones c’est avant tout cool.
Nous sommes bercés comme je le disais
précédemment par toutes sortes de sonorités, le hard certes, mais aussi ce
petit côté Classic Rock / Pop comme sur la chanson « Just A Beautiful
Day » ou bien encore « Type Of Girl ». Les simples et débiteurs
de décibels que sont « Terrified » et « Get Up » se
chargent de vous mettre à genoux avant l’inspiré « Legs » ne se
contentant pas simplement de vous rentrer dans la tronche comme ses petits
frères, mais proposant une vraie structure musicale faite pour faire jumper
chaque parcelle d’énergie de votre petit corps.
Tout cela allié au chant d’un Danko toujours aussi plaisant tentant de
faire ressortir ce petit côté Soul qui a toujours marqué les compositions du
monsieur, ajoutant cet atout spécial faisant la magie du groupe. Mention spéciale au titre "I Believed In God" et cette intro gospel du tonnerre !
L’album n’est bien sur pas exempt de défauts et saura
proposer son lot de morceaux venant remplir ce nouvel essai qui n’y perd pas au
change, en effet, ces derniers ne sont pas si mauvais que ça, ils ne sont
justes pas si inspirés que le reste de ce nouvel essai studio. On peut penser à « Always Away » qui
malgré ce clin d’œil assumé au « Thunderstruck » d’AC/DC reste
vraiment basique et peu inspiré, gagnant surement son titre de morceau sympa
grâce à la production infaillible d’un Mike Frazer qui nous surprendra
toujours. Cet homme est le « simple et efficace » assumé.
« R’N’R is Black and Blue » est un album qui
saura satisfaire tout le monde, chacun saura y trouver son compte et ce pour
plusieurs raisons. La première étant que le groupe n’a (presque) jamais aussi
bien joué et vient surement de pondre son meilleur album, le manifeste d’une
carrière déjà très bien remplie. La seconde est la sincérité se dégageant comme
toujours des albums de Danko Jones, cette sincérité qui donne cette saveur si
particulière à la musique jouée par la bande. Je parlais d’album de la maturité
plus tôt dans cette chronique… Il semble évident que ce nouvel essai est de ce
calibre la, tant le groupe surprend son monde en sachant proposer ce condensé
si propre et si respectueux de sa carrière toute entière, ne s’égarant pas, ne
déviant pas, restant fidèle à ce qu’ils sont et à leurs fans.
Chapeau messieurs !
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